Thierry Saussezest né le 8 février 1949 à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine). Ancien Président de l'agence Image et Stratégie Europe, conseiller en communication de Nicolas Sarkozy et nommé à la tête du Service d'Information du Gouvernement (SIG) le 16 avril 2008, il annonce le 11 octobre 2010 son intention de démissionner lors du remaniement ministériel prévu à l'automne 2010.
En 1982, Thierry Saussezcrée sa propre agence de communication, Image et Stratégie. En quelques années, il devient l’un des leaders de la communication institutionnelle et publique en France. Il met en œuvre plusieurs centaines de campagnes électorales, notamment pour Edgar Faure, Jacques Chirac, Alain Juppé, Edouard Balladur, Nicolas Sarkozy. Il organise de nombreuses actions de communication gouvernementale ou en faveur des collectivités territoriales. Au niveau international, il a également conseillé plusieurs chefs d’État en Afrique francophone et s’est engagé bénévolement en faveur de la démocratie dans les pays de l’Est, en particulier pour Solidarnosc en Pologne.
En 2008, il répond à l'appel de "son" Président …
Thierry Saussez est nommé, le 16 avril, au poste de délégué interministériel à la communication auprès du Premier ministre. Le nouveau délégué est chargé de veiller à la coordination des actions d'information et de communication du Gouvernement. Cette nomination intervient deux jours après le décret du Premier ministre instituant cette nouvelle fonction. Il est également nommé directeur du SIG (Service d'Information du Gouvernement).
Pour éviter tout conflit d'intérêt, Thierry Saussez a dû céder en moins de trois mois son agence Image&Stratégie à l'ancien journaliste Bruno Fuchs, patron de Ligne 42. Une transaction qui aurait tourné autour de 1,7 million d'euros.
Le délégué interministériel sera, pendant 2 ans, "tenu informé des projets de communication" des membres du Gouvernement. Il en "suivra la préparation et la mise en œuvre" et en "évaluera l'audience et l'efficacité". Enfin, il "coordonnera les dispositifs d'études d'opinion et de presse mis en œuvre par les ministères" qui seront tous soumis préalablement à son approbation.
… pour en ressortir dans les semaines qui viennent.
Lundi dernier, celui a annoncé à l'AFP qu'il quittait ses fonctions afin de redevenir consultant politique. "J'ai toujours indiqué que ma mission était temporaire. Je m'étais donné deux ans. Mieux vaut l'interrompre au moment où va s'engager une nouvelle étape du quinquennat. J'ai pu réaliser ou engager tous les chantiers annoncés à mon arrivée", a-t-il déclaré pour expliquer son départ à quelques semaines du remaniement gouvernemental. "Le nom de mon successeur est en discussion entre l'Élysée, Matignon et moi", a-t-il précisé lors d'un déjeuner de presse consacré aux dépenses publicitaires de l'État.
Thierry Saussez se félicite d'avoir "restructuré et modernisé le SIG", une des entités de Matignon, désormais "dotée d'une vingtaine de millions d'euros de budget de fonctionnement, en début d'année". Le SIG est devenue "l'agence de communication du gouvernement à part entière", a souligné celui qui pilote toutes les prises de parole de l'État dans les médias et auquel la Sécurité Routière, l'INCA (Institut national du cancer), l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) ou l'INPES (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé) étaient supposés rendre des comptes. L'enveloppe globale de ces investissements publicitaires avoisinerait 110 millions d'euros en 2010 contre 145 millions d'euros nets l'an dernier.
Monsieur anti-couac
Présenté à son arrivée comme le Monsieur anti-couac de la communication, il faudra néanmoins mettre à son débit, les vagues du partenariat avec Skyrock et du lancement de France.fr.
Au printemps, le SIG a voulu toucher les jeunes français en créant une plate-forme de communication interactive, en partenariat avec Skyrock. Cette initiative a choqué ceux qui n'y voient pas la place de l'État. France.fr, site officiel destiné à promouvoir l'image de la France, avait connu de gros bugs lors de son baptême le 14 juillet et avait aussitôt été fermé pendant un mois. Ce dysfonctionnement avait suscité des commentaires très ironiques sur la Toile, jusqu'aux États-Unis, et des rumeurs sur l'éviction de Thierry Saussez avaient circulé. "Malgré ce regrettable bug de départ, France.fr sera en novembre 2010 l'un des trois ou quatre sites officiels de pays les plus visités au monde", s'est récemment défendu Thierry Saussez.
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