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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 13:02

Thierry-Saussez.jpg

 

Thierry Saussezest né le 8 février 1949 à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine). Ancien Président de l'agence Image et Stratégie Europe, conseiller en communication de Nicolas Sarkozy et nommé à la tête du Service d'Information du Gouvernement (SIG) le 16 avril 2008, il annonce le 11 octobre 2010 son intention de démissionner lors du remaniement ministériel prévu à l'automne 2010.

 

En 1982, Thierry Saussezcrée sa propre agence de communication, Image et Stratégie. En quelques années, il devient l’un des leaders de la communication institutionnelle et publique en France. Il met en œuvre plusieurs centaines de campagnes électorales, notamment pour Edgar Faure, Jacques Chirac, Alain Juppé, Edouard Balladur, Nicolas Sarkozy. Il organise de nombreuses actions de communication gouvernementale ou en faveur des collectivités territoriales. Au niveau international, il a également conseillé plusieurs chefs d’État en Afrique francophone et s’est engagé bénévolement en faveur de la démocratie dans les pays de l’Est, en particulier pour Solidarnosc en Pologne.

 

En 2008, il répond à l'appel de "son" Président …

 

Thierry Saussez est nommé, le 16 avril, au poste de délégué interministériel à la communication auprès du Premier ministre. Le nouveau délégué est chargé de veiller à la coordination des actions d'information et de communication du Gouvernement. Cette nomination intervient deux jours après le décret du Premier ministre instituant cette nouvelle fonction. Il est également nommé directeur du SIG (Service d'Information du Gouvernement).

 

Pour éviter tout conflit d'intérêt, Thierry Saussez a dû céder en moins de trois mois son agence Image&Stratégie à l'ancien journaliste Bruno Fuchs, patron de Ligne 42. Une transaction qui aurait tourné autour de 1,7 million d'euros.

 

Le délégué interministériel sera, pendant 2 ans, "tenu informé des projets de communication" des membres du Gouvernement. Il en "suivra la préparation et la mise en œuvre" et en "évaluera l'audience et l'efficacité". Enfin, il "coordonnera les dispositifs d'études d'opinion et de presse mis en œuvre par les ministères" qui seront tous soumis préalablement à son approbation.

 

… pour en ressortir dans les semaines qui viennent.

 

Lundi dernier, celui a annoncé à l'AFP qu'il quittait ses fonctions afin de redevenir consultant politique. "J'ai toujours indiqué que ma mission était temporaire. Je m'étais donné deux ans. Mieux vaut l'interrompre au moment où va s'engager une nouvelle étape du quinquennat. J'ai pu réaliser ou engager tous les chantiers annoncés à mon arrivée", a-t-il déclaré pour expliquer son départ à quelques semaines du remaniement gouvernemental. "Le nom de mon successeur est en discussion entre l'Élysée, Matignon et moi", a-t-il précisé lors d'un déjeuner de presse consacré aux dépenses publicitaires de l'État.

 

Thierry Saussez se félicite d'avoir "restructuré et modernisé le SIG", une des entités de Matignon, désormais "dotée d'une vingtaine de millions d'euros de budget de fonctionnement, en début d'année". Le SIG est devenue "l'agence de communication du gouvernement à part entière", a souligné celui qui pilote toutes les prises de parole de l'État dans les médias et auquel la Sécurité Routière, l'INCA (Institut national du cancer), l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) ou l'INPES (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé) étaient supposés rendre des comptes. L'enveloppe globale de ces investissements publicitaires avoisinerait 110 millions d'euros en 2010 contre 145 millions d'euros nets l'an dernier.

 

Monsieur anti-couac

 

Présenté à son arrivée comme le Monsieur anti-couac de la communication, il faudra néanmoins mettre à son débit, les vagues du partenariat avec Skyrock et du lancement de France.fr.

 

Au printemps, le SIG a voulu toucher les jeunes français en créant une plate-forme de communication interactive, en partenariat avec Skyrock. Cette initiative a choqué ceux qui n'y voient pas la place de l'État. France.fr, site officiel destiné à promouvoir l'image de la France, avait connu de gros bugs lors de son baptême le 14 juillet et avait aussitôt été fermé pendant un mois. Ce dysfonctionnement avait suscité des commentaires très ironiques sur la Toile, jusqu'aux États-Unis, et des rumeurs sur l'éviction de Thierry Saussez avaient circulé. "Malgré ce regrettable bug de départ, France.fr sera en novembre 2010 l'un des trois ou quatre sites officiels de pays les plus visités au monde", s'est récemment défendu Thierry Saussez.

 

Photo > Copyright "20 minutes" (vous pouvez retrouver la photo originale ici)

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 11:30

Terry-Jones.jpg

 

Depuis quelques jours, un illuminé de Floride est devenu un phénomène mondial … Pourquoi ce pasteur évangéliste est soudainement apparu sur le devant de la scène médiatique ? Parce qu'il n'a rien trouvé de mieux que de poser les bases d'une future guerre de religions entre l'occident et le monde musulman. Rien que ça !

 

Je vous rassure tout de suite, la troisième guerre mondiale n'est pas pour demain, mais avec un – tout petit – peu d'imagination, je peux très facilement imaginer le pire des scénarios … d'ailleurs, je ne suis pas le seul à le penser. Lisez plutôt !

 

Les faits

 

Le projet du pasteur de Floride, Terry Jones (qu’il ne faut surtout pas confondre avec le Monty Python du même nom), est de brûler 200 corans pour le 9e anniversaire des attentats du 11 septembre. "Je suis déterminé, la situation est trop grave pour abandonner maintenant", nous assure-t-il. Et rien ne semble pouvoir l'arrêter : tollé politique national et international, menaces de mort, contre-manifestation, rien n'y fera ! Il veut alerter l'opinion sur les dangers de l'Islamisation de l'Amérique.

 

Terry Jones, ce pasteur de Floride qui appelle à un autodafé international du Coran, confirme qu’il ira au bout de son initiative qu'il a lui-même baptisée "Journée internationale du brûlage de Coran".

 

Terry Jones, pasteur évangélique à la tête du Dove World Outreach Center, une église de Gainesville (Floride) d’à peine cinquante fidèles, est passé maître dans l’art de provoquer depuis son arrivée en 2001.

 

Les politiques s'indignent …

 

Son initiative embarrasse, de Barack Obama ("C'est une aubaine de recrutement pour al-Qaida", s'est alarmé le chef d'État) à Hillary Clinton en passant (et c'est plus rare) par le général David Petraeus, qui dirige les forces internationales en Afghanistan. Celui-ci craint les effets potentiellement dévastateurs sur la sécurité des 120.000 hommes sur le terrain.

 

… mais sont impuissants.

 

Malgré la frustration des Autorités, la démarche de Terry Jones a toute les chances d'aboutir. En effet, elle reste dans le cadre du premier amendement de la Constitution américaine sur la liberté d'expression. C'est d'ailleurs ce même amendement qui a permis au Ku Klux Klan de brûler des croix ou à des manifestants d'incendier le drapeau américain pendant de nombreuses années.

 

Depuis Londres, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair a incité à "lire le Coran" plutôt que le brûler. A Paris, le Quai d'Orsay a jugé "inacceptable l'incitation à la haine" du pasteur. Même le pape Benoît XVI a appelé le pasteur Jones à abandonner son idée. Pour l'instant, toutes ces "insistances" sont restées lettres mortes.

 

Des répercutions violentes sont à prévoir

 

Si son autodafé du Coran a trouvé quelques supporters (notamment sur Facebook), la suite pourrait être sanglante. "Nous conseillons aux pays occidentaux d'empêcher l'exploitation de la liberté d'expression pour insulter les livres saints, sinon les sentiments que cela provoquerait dans les nations musulmanes ne pourraient être contrôlés", a dit le porte-parole des Affaires étrangères iranien … et ce n'est que la version diplomatique. Il ne faut qu'un pas avant d'imaginer les scènes de violence anti-occidentales et anti-chrétiennes de part le monde. Cela a déjà, d'ailleurs, commencé en Indonésie, premier pays musulman au monde et au Pakistan. Le président pakistanais Asif Ali Zardari a, d'ailleurs, parlé d'une initiative "abominable" qui risquerait d'enflammer le monde musulman. Pour le secrétaire général de la Ligue arabe, cette initiative est l'œuvre d'un "fanatique".

 

Mais cette perspective n'effraie guère le pasteur qui porte un pistolet à la ceinture. Auteur d'un livre "L'Islam est le diable" (Islam is of the devil), Terry Jones a affirmé lors d'une interview à CNN qu'il mènera son projet à terme malgré les réprobations. "L'islam et la charia sont responsables du 11 septembre. Nous allons brûler des Corans car nous pensons qu'il est temps pour les chrétiens, pour les églises, pour les responsables politiques de se lever et de dire: non, l'islam et la charia ne sont pas les bienvenus aux États-Unis''.

 

Cette affaire qui n'en occulte pas une autre

 

Si l'immense majorité du peuple américain condamne cette provocation particulièrement brutale, la situation est beaucoup – beaucoup – moins claire à propos du projet le projet "Park 51" de centre islamique à New York. Attachés sans réserve à la liberté religieuse, les Américains ne sont en revanche pas du tout certains de l'utilité du centre islamique que veut construire l'imam Feisal Raouf à deux pas de Ground Zero, au nom de la réconciliation entre l'islam et l'Amérique. Il y a quelques semaines, une foule de manifestants criaient : "Pas de mosquée" en faisant face à un autre groupe qui, eux, soutenait le projet. Cette tension illustre parfaitement l'antagonisme et le débat qui a lieu aujourd'hui de l'autre côté de l'Atlantique sur la place des musulmans dans la société américaine. Avec de fervents ambassadeurs tels que Terry Jones, ce ressentiment n'est pas prêt de disparaître.

 

Photo > Copyright "Le Monde" (vous pouvez retrouver la photo originale ici)

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 12:15

 

Benjamin-Lancar.jpg

 

Un nouveau portrait, celui du président des Jeunes Populaires (- de 30 ans de l'UMP) !

 

Sans surprise, le président des Jeunes UMP, Benjamin Lancar, a été réélu à la tête du mouvement ce dimanche 22 août. Il aurait recueilli 76 % des voix (avec plus de 90 % de participation), au terme d'une campagne tendue entre six candidats. Aurore Bergé, qui était déjà son adversaire en 2008, finit deuxième avec 11,8 % des voix, soit très loin !

 

Cette élection se déroule de manière indirecte (avec le principe de grands électeurs) : dans chaque département, les jeunes militants élisent des conseillers nationaux, à raison d'environ un pour dix militants. Ceux-ci élisent après le président et sa liste.

 

Longtemps décrié, pendant son premier mandat, pour ses actions, notamment de communication, Benjamin Lancar a également réussi à se mettre à dos l'ensemble de ses adversaires pendant la campagne. Ils l'ont – entre autre – accusé de verrouiller sa réélection et de multiplier les fraudes. A sa décharge, le mode de scrutin (que lui reprochaient ses concurrents) lui est largement antérieur (il date de 2004).

 

Pourquoi ce portrait ? Pourquoi donner de l'importance à cet homme dont le grand public ne connait que très rarement le nom ? Tout simplement parce qu'il sera le président des Jeunes Populaires pour la prochaine élection présidentielle. Et ce n'est pas rien. "Il n'y a pas de campagne présidentielle réussie sans mouvement des jeunes en ordre de bataille, témoigne un cadre senior du parti. Leur nombre, leur disponibilité et leur enthousiasme sont des atouts décisifs". Le président des Jeunes Populaires issu de ce scrutin aura la lourde charge de coordonner ses troupes pendant la campagne présidentielle de 2012.

 

Benjamin Lancar est donc né le 7 septembre 1985 à Paris. Il est l'actuel président des Jeunes Populaires depuis août 2008 et conseiller régional d'Île-de-France

 

Favori de Patrick Devedjian (alors secrétaire général de l'UMP) en 2008, il succède à Fabien De Sans Nicolas à la tête d'un mouvement qui revendique – à l'époque – près de 30 000 adhérents de moins de 30 ans. Aujourd'hui, le mouvement est loin des 37 000 jeunes encartés recensés au moment de la présidentielle 2007. Très officiellement, les Jeunes populaires sont 25 000, sûrement moins. Les détracteurs de Benjamin Lancar ne se font d'ailleurs pas prier pour faire porter cette responsabilité au Président des Jeunes UMP.

 

Celui-ci s'est fait connaître en montant des opérations très médiatiques. En 2008, les Jeunes UMP avaient "célébré" le 40e anniversaire de Mai 68 en affirmant que la révolution était aujourd'hui à droite. "Je souhaite être le président d'un mouvement d'avant-garde, annonçait-il. D'ici deux ans, les Jeunes Populaires seront devenus le poil à gratter de l'UMP." Plus récemment, on retrouve le clip "Tous ceux qui veulent changer le monde" (tourné lors de l'Université d'Été de l'UMP en 2009) pour lequel Benjamin Lancar avait invité des ministres à chanter en play-back et à danser. Cet évènement avait rencontré un succès fou dans la blogosphère et les réactions (de franchement négative à plus circonspectes) avaient afflué.

 

Enfin, à la suite de la colonie de vacances de l'Équipe de France lors de la dernière Coupe du Monde, le président des Jeunes UMP avait encore rencontré un certain "succès" (qu'il assume et c'est à mettre à son crédit). Il avait notamment déclaré que les joueurs étaient des "racailles" et des "caïds", puis avait évoqué les « tensions ethniques » qui auraient miné l’équipe de France. Il avait enfin dénoncé "l'islamisation de l’Équipe de France".

 

Voilà, je reconnais que ce portrait est tout de même peu flatteur pour ce jeune président (25 ans). Je suis sûr que les qualités et les réalisations positives ne manquent pas … mais j'avoue que je n'ai pas assez fouillé pour en trouver beaucoup. Néanmoins, je dois lui reconnaitre une fabuleuse envie de faire bouger les choses. Même si tout ne va pas toujours dans le bon sens à mon … sens, j'applaudis sa volonté de faire parler des Jeunes UMP. Il faut dire que son modèle l'inspire beaucoup et que – en 2 ans – j'ai pu enfin entendre parler des Jeunes UMP (ou Jeunes Populaires) infiniment plus que pendant les 4 premières années du mouvement.

 

A deux ans de l'élection présidentielle, la feuille de route est toute tracée et ses talents de communiquant lui seront bien nécessaire s'il veut faire réélire son Président.

 

Photo > Copyright "Le Figaro" (vous pouvez retrouver la photo originale ici)"

 

 


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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 12:00

 

Dominique-Dord.jpg

 

 

 

Le poste de Trésorier de l’UMP a désormais un nouveau visage, il s’agit de Monsieur Dominique Dord, actuellement maire d’Aix-les-Bains, député de Savoie et président de la Communauté d’agglomération du Lac du Bourget.

 

Il a été élu à l’unanimité ce lundi 30 août par le bureau politique du parti. Il succède au ministre du travail, Eric Woerth, englué dans l'affaire Bettencourt, et qui tenait la trésorerie du RPR puis de l'UMP depuis 1993.

 

Non-issu de la "Sarkozie historique" (ayant été longtemps à l'UDF et membre de Démocratie libérale), Dominique Dord est "d'abord un légaliste. Je considère qu'un député dans une majorité est d'abord là pour soutenir, aider et faciliter l'action du Gouvernement". Voilà qui est dit.

 

Monsieur "pas de chance"

 

Dominique Dord est un cumulard … A la conférence de presse de présentation, nous avons appris 3 choses qui nous font penser qu’à peine arriver, il a déjà la poisse.

 

1. Il s’est hissé derrière le pupitre à l’aide de deux béquilles, conséquence d’un accident de tennis.

 

2. C’est un ancien directeur de produit chez L’Oréal, dans les années 80. "A l’époque j’étais bien loin de la politique. Le top était alors de travailler chez Procter & Gamble ou chez L’Oréal. J’ai travaillé chez L’Oréal et j’en suis très fier". Le porte-parole Frédéric Lefebvre ne lui en tient pas rigueur et a estimé que le passage de M. Dord par L'Oréal ne constituait pas de problème : "Est-ce que, pour tous les Français qui travaillent chez L'Oréal, on peut considérer que c'est indigne de travailler chez L'Oréal ?" a-t-il demandé. Le ministre de l'éducation, Luc Chatel, également ancien du Groupe, a quant à lui ajouté que "ce n'était pas une tare de travailler chez L'Oréal".

 

3. Sa belle-mère habite dans le même immeuble que Patrice de Maistre (gérant de la fortune de Liliane Bettencourt). Mais – preuve de son humour – il affirmé lors de la conférence de presse : "Il se trouve que ma belle-mère habite deux étages au-dessus d'un monsieur qui s'appelle de Maistre et il paraît même que ce de Maistre serait celui dont vous parlez beaucoup. Comme il m'arrive de dormir chez ma belle-mère, il se pourrait que vous me voyiez dans le même immeuble".

 

Mais il n’y a pas de quoi s’inquiété, Xavier Bertrand – sur Europe 1 – nous le décrit comme "quelqu'un de particulièrement rigoureux et sérieux".

 

Croisé anti-pacs !

 

Malgré tout, il lui reste une "caractéristique" politique qui fait "un peu" tache. En 1998, Dominique Dord s'est fait connaître en menant une croisade anti-pacs. A l’Assemblée Nationale et aux côtés de Christine Boutin, il présidait le groupe "Oser la famille". Et il a mené un féroce combat afin de faire capoter l'adoption du texte. "Le pacs est une patate chaude que l'on se refile de la mairie à la préfecture, puis au tribunal d'instance, et demain matin – pourquoi pas ? – à la direction des services vétérinaires", déclarait-il alors.

 

Malgré tout, souhaitons-lui bonne chance. Et il en aura bien besoin.

 

Son premier dossier sur le feu est l’accord avec la mairie de Paris pour que l’UMP rembourse les trois quarts d'une facture de 2,2 millions d'euros, 550.000 euros restant à la charge de Jacques Chirac, poursuivi pour "détournements de fonds publics" et "abus de confiance" pour 21 emplois présumés fictifs lorsqu'il était maire de la Capitale.

 

Photo > Copyright "L'Express" (vous pouvez retrouver la photo originale ici).

 

 

 

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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 13:10

 

Florence-Cassez.jpg

 

 

Voici le portrait (que j’espère objectif) de celle qu’Ingrid Bentencourt a appelé sa "sœur" !

 

Florence Cassez (née à Lille en 1974) est une Française condamnée à (96, puis) 60 ans de prison par la justice mexicaine pour enlèvement, séquestration, délinquance organisée et possession d'armes à feu …

… mais le dossier à charge contre Florence Cassez s'effrite toujours un peu plus depuis son arrestation. La "police des polices" du Mexique mène aujourd’hui une enquête sur les auteurs de l'arrestation, en décembre 2005. Ses conclusions pourraient jouer en faveur de l'accusée, qui clame toujours son innocence.

 

> L’actualité

 

L'accusée affirme avoir été arrêtée le 8 décembre 2005, puis gardée au secret durant 20 heures, ce qui est contraire à la loi mexicaine qui prévoit qu'un suspect arrêté en flagrant délit doit être présenté à un juge "sans délai". Cette arrestation aurait été "reconstituée" devant les caméras de télévision et présentée comme un reportage en direct. Plusieurs mois plus tard, les autorités ont reconnu ce montage.

 

Cette investigation sera-t-elle salutaire pour la Française ? "C'est une avancée importante. Ça vient conforter l'idée que tout ça est monté, fabriqué", a commenté son avocat français, Frank Berton.

 

> Le rappel des faits

 

En mars 2003, Florence Cassez quitte la France pour le Mexique et rencontre Israel Vallarta. Leur relation débute en octobre 2004, mais après quelques mois, Florence le quitte. Elle continue – cependant – de vivre chez lui le temps de trouver un autre logement.

 

Le 8 décembre 2005 au matin, Florence a enfin trouvé et doit récupérer ses meubles chez Israel. A peine le temps de faire quelques mètres dans la voiture avec lui, l'Agence fédérale d'investigation (Afi) les arrête !

 

La journée passe sans que ni l'un ni l'autre ne soit présenté au ministère public, ce qui constitue donc une infraction au regard de la Constitution mexicaine. Plus tard, on les conduit au ranch d’Israel Vallarta où elle avait vécu avec lui, on les installe à même le sol, le tout mis en scène avec notamment des couvertures cachant leurs menottes. Soudain, la police enfonce les portes devant les caméras des chaînes de télévision. Devant les projecteurs apparaît alors un garçon de 11 ans agenouillé aux côtés de sa mère. D'après la police, ils étaient retenus depuis 52 jours. Ce jour-là, les Mexicains assistent en direct à l'arrestation d'un "gang sanguinaire de kidnappeurs".

 

Emprisonnée pour des crimes qu’elle assure ne pas avoir commis, Florence Cassez clame son innocence. De sa prison, elle fait même avancer sa cause : durant une émission de télévision, elle téléphone en direct à l'antenne. Alors que le secrétaire d'Etat Garcia Luna se félicite de la descente au ranch, elle rétorque : "Monsieur, vous mentez, j'ai été arrêtée la veille." Ce jour là, Garcia Luna doit reconnaître la mise en scène et s'en excuser: "C'était une reconstitution pour les médias", explique-t-il, en ajoutant que cela ne change en rien le fond de l'affaire.

 

> Des témoignages (plus ou moins ?) crédibles

 

Dès le début, Israel Vallarta avoue dix kidnappings et un meurtre, mais innocente Florence Cassez : "Elle n'est au courant de rien". Deux victimes (une mère et son fils de onze ans) font de même dès leurs premières déclarations : "Nous ne la connaissons pas, nous ne l'avons jamais vue, jamais entendue". Ils changeront plus tard d'avis.

 

Ainsi, en 2009, au moment où il semble que Florence Cassez va être transférée en France, la mère envoie à un journal mexicain un témoignage accablant ! Extraits : "J’ai été la victime d’une prise d’otage, au coté de mon époux […] et mon fils qui avait 11 ans. […] Nous avons appris la nouvelle de la peine de 96 ans de prison que Florence Cassez méritait, cette femme dont j’avais écouté la voix à de maintes reprises pendant ma captivité … la même voix d’origine française qui bourdonne encore aujourd’hui dans mes oreilles, la même voix que mon fils reconnaît comme celle de ma femme qui lui pris du sang pour l’envoyer à mon époux, avec une oreille qui lui ferait penser qu’elle appartenait à son fils".

 

Plus tard, David Orozco, un des membres présumés du gang arrêté en mai 2009, passe aux aveux et désigne peu après la jeune femme comme la codirigeante de la bande de ravisseurs. Mais, le 29 juillet, David Orozco déclare à un juge avoir fait cette déclaration, "mais sous la torture".

 

> L’Etat français en croisade ?

 

En 2009, les autorités françaises étaient "déterminées à rechercher une solution dans le cadre du droit". La défense de la Florence Cassez envisageait aussi de porter l'affaire devant la Cour interaméricaine des droits de l'homme. A l’occasion d’un voyage au Mexique, le Président Sarkozy déclarait "Nous avons décidé avec le président Calderon de mettre en place un groupe de travail juridique qui se réunira [immédiatement]" pour étudier les modalités du transfert de Florence Cassez en France. Florence attend toujours et – plus d’un an plus tard – mise aujourd’hui sur ce pourvoi en cassation.

 

"J’ai la conscience tranquille", avait-elle proclamé à l’ouverture de son procès en juin 2006. Elle continue aujourd’hui de se poser comme la victime d’une machination.

 

Photo > Copyright "Le Figaro" (vous pouvez retrouver la photo originale ici).

 

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